Corse Net Infos - Pure player corse

AOT dans l'extrême-Sud : Georges Mela veut sortir par le haut de cette impasse !


Noémie François le Vendredi 26 Avril 2019 à 15:38

Selon le maire de Porto-Vecchio, aujourd’hui, il existe une possibilité de sortir par le haut de ce dossier AOT (Autorisation d'occupation temporaire) qui fait couler beaucoup d’encre et anime le débat jusqu'au sein de l’hémicycle de l’Assemblée de Corse où la majorité et l’opposition ont débattu pas plus tard que jeudi à Ajaccio ; un débat virulent autour du PADDUC où chacun maintien son opinion et son avis sur la question de sa révision.



Depuis que l’Etat laisse à penser qu’il est prêt à jouer le jeu en accompagnant la volonté politique des Corses, l’opportunité peut-être saisie car elle est en mesure de garantir l’activité économique, la libre fréquentation des plages et la préservation de l’environnement, trois points indispensables à la poursuite d’une politique de développement durable. Si en revanche, cette opportunité devait être déclinée « cela permettra de savoir à quoi s’en tenir » ce que déplore fortement Georges Mela, maire de Porto-Vecchio.  

Selon la préfète de Corse Josiane Chevalier, « si une révision du Padduc n'est pas engagée, ces AOT ne seront pas renouvelées en 2020 ».
Georges Mela, maire de Porto-Vecchio a profité de cette main tendue pour écrire à la préfète de Corse et au président de l’exécutif, un courrier qui s’inscrit dans sa démarche de soutien à l’ensemble des acteurs professionnels du littoral de sa commune.
« La responsabilité de tous doit prévaloir et une solution de bon sens doit être trouvée, entre tous les acteurs du dossier. L’Etat et la CDC ne peuvent plus se renvoyer la balle, étant restés dans leur mutisme, jusqu’à cette heure».

 

Pour être clairement compris, Georges Mela réitère  sa demande en faveur de la révision du Plan d'aménagement et de développement durable de la Corse (Padduc) sujet brûlant du moment ;  une procédure qui est  prévue par les textes. Si l’Etat est prêt à envisager une révision en accompagnant la volonté politique des Corses, Josiane Chevalier préfète se tient à disposition si le dialogue s’ouvre mais l’absence de dialogue de la part de l’Exécutif corse sur ce dossier laisse dans son sillage recours et frustrations et « nous craignons des actions en défaveur de cette saison 2019 » 

 

Seule une vision partagée de la situation actuelle et de l’évolution de l’île permettra d’avancer . « Nous devons protéger, et valoriser, afin de pouvoir transmettre aux générations futures, un capital environnemental reconnu pour sa richesse, dont la « survie » dépend étroitement des choix de développement qui seront faits » affirme Georges Mela.
« Le Plan d’Aménagement et de Développement Durable de la Corse (PADDUC) est le projet d’aménagement et de développement de la Corse à l’horizon 2040, il a vocation à être un « accélérateur et organisateur de développement territorial, il est un document anticipateur qui évalue les incidences prévisibles du projet d’aménagement sur l’environnement et propose des ajustements afin de les éviter, de les réduire, et si ce n’est pas possible, de les compenser ».

 

Adopter de nouvelles pratiques de l'aménagement public
« L’attrait du littoral induit une concentration de plus en plus importante de population.
Les mécanismes à l’œuvre actuellement laissent présager, à l’avenir, des difficultés croissantes d’accès du public au rivage, mais aussi la disparition des plaines agricoles, ainsi qu’une diminution de la qualité paysagère des espaces, pourtant premier vecteur d’attractivité touristique de l’île et, en quelque sorte, pilier de son économie
 ».

Le maire de Porto-Vecchio a rencontré à plusieurs reprises la préfète de Corse.
Les autorisations d’occupation temporaire AOT accordées et refusées par l’Etat sur le littoral pour la saison prochaine occupent l’actualité, depuis plusieurs semaines, en s’engageant dans une démarche de récupération de la gestion des plages, la commune de Porto-Vecchio entend prendre toutes les responsabilités pour veiller au respect de ces règles cardinales. « Le PADDUC entre en vigueur sur l’ensemble du territoire à l’automne dernier, il interdit la location de matelas sur les plages de Porto-Vecchio notamment à Palombaggia et Santa Giulia. Une mesure excessive qui va à l’encontre de l’attractivité de notre territoire. Pour autant il faut dire les choses : ces dernières années ce type d’activité a génère des débordements qui nous ont tous choquées. Certains exploitants ont reçu des contraventions certains en contraventions avec les règles de droit et bénéficiant du laxisme des autorités en charge de les contrôler ont disposés leurs installations sur des surfaces démesurées. Une pratique qui s’apparente à une forme de mépris de libre fréquentation des plages par le public qui doit être combattue avec la plus grande fermeté. Les professionnels du littoral en convienne, eux-mêmes, en s’engageant dans la démarche de récupération, ce dont je me réjouis ».

 

Courrier à la préfète et au président de l’Exécutif.
« L’Etat et la collectivité de Corse (CDC) ne peuvent plus se renvoyer la balle. La responsabilité de tous doit prévaloir et une solution de bon sens doit être trouvée entre les acteurs du dossier, car je crains la colère et les manifestations de mécontentement qui risquent de pénaliser l’activité touristique pour cette saison 2019 ».